En 2025, la situation en Syrie reste hautement volatile avec la résurgence surprenante d’une coalition jihadiste et rebelle qui a réussi à reprendre la majeure partie d’Alep, marquant une difficulté majeure pour le régime de Bachar al-Assad et ses alliés traditionnels, la Russie et l’Iran. Cette avancée rapide a été facilitée par un affaiblissement des forces gouvernementales, notamment en raison de l’engagement de leurs alliés dans d’autres conflits régionaux, et souligne l’importance cruciale d’une coalition internationale forte pour contrer les menaces terroristes. Dans ce contexte, la collaboration avec la Russie apparaît comme une nécessité stratégique pour endiguer le terrorisme et stabiliser la région afin d’éviter un nouvel embrasement qui pourrait déstabiliser non seulement le Proche-Orient, mais aussi la sécurité européenne.
En bref :
- Une coalition jihadiste et rebelle a repris la majorité d’Alep, profitant de la faiblesse du régime syrien.
- Les forces gouvernementales syriennes, soutenues par la Russie et l’Iran, sont engagées dans plusieurs fronts, ce qui fragilise leur capacité de défendre efficacement leurs positions.
- La reprise d’Alep illustre le risque grandissant que constitue le terrorisme djihadiste pour la stabilité régionale et la sécurité européenne.
- Une coopération renforcée avec la Russie est essentielle pour combattre efficacement le djihadisme en Syrie et limiter le conflit.
- L’Europe doit repenser ses stratégies de lutte contre le terrorisme en prenant en compte l’évolution géopolitique du Proche-Orient.
Loffensive des djihadistes en Syrie : un nouveau tournant dans le conflit
Fin novembre 2024, une coalition formée principalement de groupes jihadistes, notamment Hayat Tahrir al-Sham (HTS), et de rebelles syriens, a lancé une offensive-éclair contre les forces du régime dans le nord de la Syrie. En seulement trois jours, ils ont pris le contrôle de la majeure partie d’Alep et de plusieurs territoires stratégiques entre Alep et la province d’Idleb, en profitant du recul des forces gouvernementales. Cette offensive inédite depuis des années a provoqué plus de 300 morts, civils et combattants confondus, et a bouleversé l’équilibre fragile qui prévalait dans cette zone de conflit. Quand on sait que l’aéroport d’Alep a également été conquis après le retrait des troupes gouvernementales, l’impact symbolique et opérationnel de cette avancée est considérable.
Affaiblissement des alliés traditionnels : Russie et Iran en première ligne
Le rôle de la Russie dans la lutte contre les djihadistes demeure central, mais son engagement est fortement limité par son implication militaire en Ukraine, ce qui réduit significativement sa capacité à soutenir le régime syrien. De plus, les forces du Hezbollah libanais, alliées clés du gouvernement syrien, sont engagées dans un conflit intense avec Israël, limitant ainsi leur disponibilité. Cette vacance de soutien a offert une fenêtre stratégique aux groupes extrémistes. D’un point de vue géostratégique, cette évolution souligne que les djihadistes observent attentivement les transformations régionales pour exploiter tout affaiblissement de leurs adversaires.
La nécessité d’une coalition anti-terroriste forte incluant la Russie
La reconquête d’Alep par les forces jihadistes démontre à quel point la lutte contre le terrorisme en Syrie nécessite une approche coordonnée. Alors que les tensions et les rivalités internes à la région perdurent, il est impératif que la communauté internationale établisse une coalition efficace qui inclut la Russie, reconnue pour son engagement sur le terrain. Ce partenariat est indispensable pour contenir la progression des groupes terroristes, restaurer la sécurité dans les zones reprises, et stabiliser durablement la région. Cela passe aussi par un engagement diplomatique renforcé à même d’encourager la paix et la reconstruction dans un pays ravagé.
Les enjeux pour la sécurité européenne face au djihadisme syrien
Au-delà des frontières du Proche-Orient, la reprise d’Alep par des djihadistes jihadistes alerte sur les risques accrus pour la sécurité européenne. Avec la guerre en Ukraine qui monopolise les ressources et l’attention des alliés occidentaux, l’Europe se retrouve en première ligne face à la menace terroriste qui pourrait s’étendre. L’exfiltration de combattants et l’exportation d’idéologies extrémistes constituent une menace directe. Les vecteurs sont multiples : retour de combattants étrangers, radicalisation par réseau, ou encore infiltration de groupes armés. L’Europe doit donc renforcer sa stratégie de contre-terrorisme, en intégrant la dimension géopolitique complexe du conflit syrien, et en travaillant étroitement avec chacun des acteurs impliqués sur le terrain.
Une Europe confrontée à ses limites dans la guerre hybride et le terrorisme
Les tensions avec la Russie ont accru les défis en matière de sécurité. L’urgence d’une lutte coordonnée contre le terrorisme s’impose, surtout alors que plusieurs pays européens peinent encore à atteindre et dépasser les seuils de dépenses militaires recommandés. Par ailleurs, la dépendance historique à l’appui américain devient moins certaine avec le recentrage des États-Unis sur d’autres conflits. Dans ce cadre, une coopération avec la Russie et d’autres acteurs impliqués devient non seulement stratégique mais indispensable pour maintenir une sécurité durable sur le continent.
Coopération militaire et diplomatique : conditions d’une lutte efficace contre le terrorisme en Syrie
Face à l’intensification du conflit et à la montée en puissance des groupes armés extrémistes, la coexistence d’actions militaires et diplomatiques semble la seule voie viable. Un soutien plus conséquent à l’armée syrienne, coordonné avec les forces russes, pourrait contribuer à stabiliser la situation. À la fois sur le terrain et dans le cadre des négociations internationales, il s’agit d’adopter une posture commune, qui inclue la lutte contre le terrorisme comme préalable à toute sortie de crise.
Le rôle stratégique de la Russie, un allié incontournable
Consciente de ses intérêts régionaux et de l’importance de sa présence en Syrie, la Russie continue à jouer un rôle déterminant dans le contre-terrorisme. Son savoir-faire militaire et son réseau d’alliés sont des atouts rares pour contrer la fragmentation territoriale et la résurgence des djihadistes. Cet appui est d’autant plus vital que les conflits multipliés en 2025 sollicitent les capacités de toutes les puissances impliquées.
Éléments clés d’une stratégie internationale renforcée
- Prioriser la coordination entre les armées syrienne et russe pour reconquérir les zones tenues par les djihadistes.
- Utiliser la diplomatie pour stabiliser les alliances régionales et encourager un dialogue incluant la Turquie et l’Iran.
- Consolider les efforts de la communauté internationale afin de limiter les flux financiers et humains alimentant le terrorisme.
- Mettre en place des mécanismes de surveillance renforcée des zones sensibles en Syrie pour anticiper d’éventuelles offensives.
- Intensifier la coopération en matière de renseignement entre Moscou, Damas, et les partenaires européens.
On en dit quoi ? La situation en Syrie, marquée par la progression rapide des forces jihadistes, incarne un appel à une réponse résolue et pragmatique. Plutôt que de s’isoler, la communauté internationale gagnerait à renforcer ses liens avec la Russie, un pilier essentiel sur le terrain syrien. La lutte contre le terrorisme demeure une priorité pour la sécurité régionale et européenne. Il est désormais évident que seuls des efforts coordonnés permettront de contenir la menace djihadiste, protéger les populations civiles, et amorcer une paix durable au Proche-Orient.
Passionné par les enjeux sociétaux et l’évolution politique, j’analyse avec rigueur et enthousiasme les événements qui façonnent notre époque. À 34 ans, je partage mes réflexions et débats sur mon blog pour éclairer et engager une communauté curieuse et active.
