Départ de Jean-Marie Cavada pour fonder Génération Citoyens a48

Jean-Marie Cavada quitte Nous Citoyens en 2015, fondant Génération Citoyens.
Nouvelle structure politique née d’une scission, elle promeut la participation démocratique et l’engagement citoyen.
Orientation : libéralisme économique et social, avec volonté de moraliser la vie politique.
Démocratie locale et numérique mis en avant via gouvernance décentralisée et outils collaboratifs.
Participation électorale : résultats modestes mais présence marquée dans certaines régions dès 2015-2016.
Engagement médiatique de Cavada, ex-député européen, pour diffuser les idées du nouveau mouvement.

En 2015, Jean-Marie Cavada, figure emblématique de la politique française et ancien député européen, prend la décision lourde de quitter le mouvement Nous Citoyens, dont il était l’un des piliers. Ce départ fait suite à des différends majeurs concernant la gouvernance et la transparence au sein du parti. Rapidement, plusieurs cadres régionaux et départementaux emboîtent le pas à Cavada et participent à la création d’un nouveau parti, Génération Citoyens, qui se positionne comme un acteur de la vie politique française résolument tourné vers la revitalisation de la citoyenneté et la moralisation du paysage politique.

Cette nouvelle formation politique refuse de se situer dans le traditionnel clivage droite-gauche, prônant plutôt une approche libérale tant sur le plan économique que social. L’objectif affiché est clair : remettre le citoyen au cœur des décisions politiques en instaurant un fonctionnement démocratique direct, notamment grâce au numérique. La volonté est aussi de dépoussiérer la gestion publique par des propositions telles que la non-cumul des mandats, la transparence sur les patrimoines des élus et la réduction des strates administratives. Dès sa fondation, Génération Citoyens s’appuie sur des outils collaboratifs pour favoriser la participation et élabore un programme avec la contribution directe des adhérents et experts.

Les raisons profondes du départ de Jean-Marie Cavada de Nous Citoyens

L’abandon de Nous Citoyens par Jean-Marie Cavada en juin 2015 trouve ses racines dans un conflit aigu autour de la gouvernance interne. Alors que de nombreux délégués régionaux et départementaux souhaitaient gagner en responsabilités et instaurer une transparence financière ainsi qu’un contrôle démocratique des comptes, ils se sont heurtés au refus catégorique de l’équipe dirigeante initiale qui pratiquait une cooptation exclusive pour attribuer les membres actifs. Cette situation bloquait la circulation des informations et le partage du pouvoir. Pour Cavada, qui incarnait pourtant la présidence, il était devenu impossible d’exercer pleinement son mandat et d’assurer une gestion transparente. Plusieurs tentatives de réforme, dont une proposition d’assemblée générale extraordinaire, furent rejetées, menant inexorablement à sa démission.

Le rejet persistant de changements démocratiques a aussi motivé une pétition rassemblant plus de 500 signatures, demandant des statuts clarifiés pour un fonctionnement plus démocratique. Par conséquent, une grande partie des membres actifs, y compris des vice-présidentes et des délégués de plusieurs régions, quittèrent Nous Citoyens pour fonder Génération Citoyens, avec Jean-Marie Cavada à sa tête.

Génération Citoyens : un nouveau mouvement pour renouveler la politique française

Fondé à l’été 2015, Génération Citoyens s’impose rapidement comme un mouvement innovant. Son modèle de gouvernance est construit autour de la décentralisation : les régions détiennent les deux tiers des voix dans l’instance dirigeante, favorisant ainsi une prise de décision proche des besoins réels des citoyens. L’adoption massive des outils numériques vise à faciliter la consultation et la co-construction des propositions politiques. L’accent est mis sur la démocratie participative numérisée, grâce à des plateformes collaboratives ouvertes y compris à d’autres mouvements citoyens.

La doctrine adoptée par le mouvement allie un libéralisme économique et social avec une ambition forte de moralisation et de transparence. Il s’agit notamment de combattre le clientélisme, limiter le cumul des mandats, et instaurer la publication obligatoire des patrimoines et revenus des élus. Le parti soutient également des réformes institutionnelles majeures, telles que la suppression des départements, du Sénat et la réduction drastique du nombre d’élus, pour simplifier la structure administrative et réduire les coûts de fonctionnement.

Les premiers pas électoraux et les actions engagées

Lors des élections régionales de 2015, Génération Citoyens s’est présenté sur plusieurs listes, notamment en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes. Bien que les résultats aient été modestes, avec moins de 2 % des suffrages, le mouvement a su capitaliser sur une présence locale grandissante. En début 2016, un score notable de 7,44 % est même atteint lors d’une élection départementale partielle à Gap, en partenariat avec le Parti des Hautes-Alpes. Ce succès ponctuel témoigne de la capacité du mouvement à mobiliser un électorat citoyen autour de ses thématiques.

Au-delà des scrutins, Génération Citoyens s’est engagé dans des initiatives collaboratives comme la « Primaire des Français », une tentative d’unir divers mouvements citoyens pour désigner un candidat commun à la présidentielle. Malgré une dispersion inévitable, ce projet a démontré la volonté d’expérimenter des pratiques innovantes d’inclusion politique. Plus récemment, le mouvement a soutenu Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017, illustrant un pragmatisme dans ses alliances stratégiques.

Engagement citoyen et gouvernance innovante au cœur de Génération Citoyens

Le parti place au centre de sa stratégie politique la promotion d’une citoyenneté active renforcée par les outils numériques. Les adhérents disposent notamment de moyens pour participer à l’élaboration des politiques publiques via des plateformes interactives. Ce fonctionnement vise à transcender la démocratie représentative traditionnelle pour intégrer un dialogue constant entre experts et citoyens. Le vote électronique est par ailleurs encouragé pour faciliter l’expression démocratique.

Cette démarche s’accompagne d’un programme ambitieux visant à moderniser les institutions territoriales françaises. Dans ce cadre, Génération Citoyens propose la suppression des anciennes structures administratives redondantes et un recentrage des pouvoirs vers l’Europe, l’État national, la région et l’intercommunalité. Par-là, le mouvement entend limiter les dérives clientélistes en réduisant le nombre d’élus et en renforçant le contrôle citoyen.

  • Non-cumul des mandats et limitation des renouvellements
  • Publication obligatoire des patrimoines et revenus des élus
  • Lutte contre l’absentéisme et réduction des avantages des élus
  • Introduction d’une part proportionnelle dans les scrutins législatifs
  • Référendum d’initiative régionale pour renforcer la démocratie locale
  • Réduction drastique du nombre d’élus avec suppression des départements et du Sénat
  • Mise en œuvre de plateformes numériques pour la participation citoyenne approfondie

Le rôle des médias et de Jean-Marie Cavada dans la visibilité du mouvement

Ancien journaliste reconnu, Jean-Marie Cavada s’appuie sur son expérience dans le monde des médias pour donner une visibilité importante à Génération Citoyens. Il multiplie les rencontres avec les militants, les conférences et les débats publics, insistant sur la nécessité d’un engagement individuel et collectif renouvelé. Cette médiatisation active permet d’entretenir un dialogue direct avec les citoyens, tout en contournant les canaux politiques traditionnels souvent perçus comme fermés ou élitistes.

Le travail de Cavada dans ce domaine aide à consolider la notoriété du mouvement, en s’adressant autant aux milieux militants qu’aux citoyens indépendants en quête d’alternatives politiques. Sa trajectoire personnelle, mêlant journalisme et engagement politique, confère une légitimité particulière à ce nouveau projet qui mise sur la démocratie participative et le numérique pour réinventer la politique française.

On en dit quoi ?

Le départ de Jean-Marie Cavada et la création de Génération Citoyens illustrent les défis auxquels les mouvements citoyens indépendants sont confrontés en France. Cette initiative renouvelée demeure un laboratoire politique où la participation numérique et la décentralisation se conjuguent pour contrer les effets d’une politique perçue comme trop technocratique et éloignée des réalités territoriales. Si les résultats électoraux restent modestes, l’importance symbolique de ce mouvement est indéniable. La question réside désormais dans sa capacité à élargir son audience, stabiliser son organisation et peser durablement sur la scène politique dans un paysage en constante recomposition.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

17 − quatre =

Retour en haut
Génération Citoyens
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.